L’impact de l’étiquette

Dans notre monde, on aime et on ressent le besoin de ranger les choses et les gens dans des catégories, de donner des définitions, de placer dans des cases, de coller des étiquettes.
Depuis notre enfance, on nous met dans des cases et on s’y est habitués alors on fait pareil, et on colle une étiquette sur les autres à notre tour.

On a tendance à adopter le comportement que notre étiquette nous donne

Si tes parents t’ont toujours dit que depuis tout petit, tu as toujours été timide et mal à l’aise devant des inconnus, tu vas toi-même te mettre dans la case : “je suis quelqu’un de timide” et réellement te sentir gêné entouré d’inconnus.
Si, à l’inverse, on te dit que tu as le contact facile et que tu as toujours aimé rencontrer de nouvelles personnes, et bien, tu vas te mettre dans la case : “je suis sociable”.
Peut-être qu’on t’a dit que tu avais sale caractère, que tu es maladroit ou aussi que tu es drôle.
C’est en entendant et en s’assimilant à ce que les autres voient chez nous qu’on se retrouve à devenir que d’autres ont définit pour nous en acceptant cette case, que ce soit positif ou négatif.

Se mettre dans une case limite nos choix

Quand je dis aux gens que je ne mange pas de viande mais que je ne me considère pas comme végétarienne, au début ils ne comprennent pas. Parfois, on me dit “ah, c’est parce que tu manges du poisson, c’est pour ça !”, un peu comme soulagé d’avoir trouvé la raison et de pouvoir me coller l’étiquette “végétarienne, mais mange du poisson”.
La raison de ce choix est très personnelle. J’évite de me mettre dans la case végétarienne parce que je ne veux pas que mes décisions dépendent de cette case.
Effectivement, je ne mange pas du tout de viande, mais, si un jour, j’ai envie de goûter un morceau de viande pour je ne sais quelle raison, je n’ai pas envie de me dire “non, je suis végétarienne, je ne peux pas”, “les végétariens ne font pas ça” ou quelque chose du style.

Ainsi, je peux questionner mes choix à chaque instant et choisir qui je veux être ou ne pas être.

Et ça fonctionne aussi si tu évites de te dire que tu es quelqu’un de timide. Tu peux alors choisir d’être timide dans certaines situations et de ne pas l’être dans d’autres.

Être dans une case limite nos échanges avec les autres

Pour revenir sur l’exemple de l’alimentation, dans un débat sur le fait de manger ou non de la viande, les personnes seront plus ouvertes aux échanges et arguments si aucune d’entre elles n’a d’étiquette végane, végétarienne ou carnivore.
L’intérêt de minimiser son identité est très bien expliqué dans cette courte vidéo sur la chaine Autodisciple.

Si tu colles une étiquette sur toi ou quelqu’un d’autre, fais-le en conscience

Je ne te dis pas que c’est bien ou pas bien de mettre dans une case. Tout dépend des situations et parfois ça peut être bénéfique.
Ce qui est important, c’est de reconnaître l’impact important qu’à l’étiquette sur les comportements, les choix et les échanges entre les personnes avant d’en coller une à quelqu’un.
La prochaine fois, réfléchis à deux fois avant de te dire que tu es nul, pas organisé ou toujours stressé. Préfère plutôt dire “j’ai encore beaucoup de choses à apprendre” ou “je suis sensible”. ;)

Passe une excellente journée

 

Crédit photo: Danielle MacInnes on Unsplash

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